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 Irial - Tout est une question d'envie

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AuteurMessage
Irial R. Gancanagh
Irial R. Gancanagh

Parchemins : 155
Livres Sterling : 3167
Espèce : Vampire
Âge : 35 ans en apparence mais 928 ans en réalité
Présence :
  • Présent(e)

MessageSujet: Irial - Tout est une question d'envie   Irial - Tout est une question d'envie EmptyMer 25 Mai - 18:01

Infos
Nom : Gancanagh, certes ce n'est pas son nom de naissance, mais celui qu'il s'est choisi lors de sa renaissance comme Vampire. Dans le folkore irlandais, il s'agit d'une fée maléfique qui séduit hommes et femmes. Autant dire que c'est très ressemblant.
Prénom : Irial Rémiel... Deux prénoms à consonance irlandaise, sa terre natale, Ils sont aussi beaux que lui n'est-ce pas ?
Âge : 35 ans pour le commun des mortels, mais en réalité, il est né en 1078, ce qui fait qu'il rentre dans sa 928ème année, rien que ça !
Etat Civil : Célibataire, mais fiancé à Valentina, qu'il compte bien récupérer
Profession : Magistrat et conseiller politique
Nationalité et origines: Irial est né en Irlande le 24 mars 1078, à Dublin plus précisément, quand il ne s'agissait encore que d'un large hameau de chaumières.
Particularités : Des cicatrices dans le dos, dont il est le seul à connaitre l'origine
Groupe : Pawn Creature
Espèce : Vampire
Allégeance : Lui-même bien entendu
Avatar et Crédits : Michael Fassbender


Personnalité
Intelligent ► Colérique ► Opportuniste ► Réfléchi ► Charismatique ► Susceptible ► Créatif ► Sceptique ► Rusé ► Désintéressé ► Surprenant ► Orgueilleux ► Cultivé ► Joueur ► Spontané ► Jaloux ► Mystérieux ► Fidèle ► Méthodique ► Patient ► Possessif ► Sans pitié ► Violent ► Machiavélique ► Sensible ► Artiste.



Irial R Gancanagh

derrière l'écran
Méhiel - Rémi
Âge : 23 ans
Pays : France
Fréquence de connexion : 6/7
Inventé ou scénario : Scénario de la talentueuse Valentina
Commentaires : Je l'ai trouvé via une annonce sur un groupe fb, et j'en suis devenu fan, j'ai du me battre intérieurement contre mon envie de m'inscrire avant la fin de mes partiels haha.
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Irial R. Gancanagh
Irial R. Gancanagh

Parchemins : 155
Livres Sterling : 3167
Espèce : Vampire
Âge : 35 ans en apparence mais 928 ans en réalité
Présence :
  • Présent(e)

MessageSujet: Re: Irial - Tout est une question d'envie   Irial - Tout est une question d'envie EmptyMer 25 Mai - 18:02



Une simple vie de mortel
"La vie est trop courte pour perdre son temps avec des sots." Christine de Suède

La douleur, atroce, horrible, prégnante et pourtant aucun soulagement ne vient. Une morsure, qui abime la peau, qui la meurtrit, la rend rougeâtre. La mère crie et éloigne le nourrisson du téton meurtri par sa bouche agressive.  La mère, à bout de souffle, épuisée par l’accouchement qui avait duré une nuit entière, un accouchement déjà douloureux, avait pourtant l’habitude de la voracité de la première tétée, celui-ci était en effet le 5ème à naître. Sur les 4 précédents, deux seulement avaient survécu. Mais jamais elle n’avait eu aussi mal et jamais un nourrisson n’avait été aussi vorace, à prendre de petites mains potelées la mamelle débordante  d’une femme épuisée, et à se jeter aussi férocement sur l’aréole rosée, prête à déverser le lait de la vie. Elle souffrait, mais ne disait rien… Laissant l’appétit de l’enfant et son envie prendre le dessus sur sa fatigue… Cet enfant ? Oui, il s’agissait d’Irial Ó Ceallaigh, 5ème enfant né d’un couple irlandais habitant Dublin, le 24 mars 1078.

- Irial, sois donc utile et va nous chercher un broc d’eau pour le souper. Et dépêche-toi, sinon la soupe de ta mère sera froide, c’est déjà usant pour elle de devoir faire à manger pour vous tous, alors bouge toi.

La voix grinçante et enrouée d’un père violent et autoritaire avait rythmé les trente premières années de la vie d’Irial, fils d’une famille irlandaise très bien vu car étant à la tête d’un clan plutôt important. Leur famille s’était battue vaillamment contre les invasions vikings de la fin du XXème siècle, et il avait constitué un monopole assez important près de Dublin, la future capitale irlandaise. Leur clan était respecté, fournissant des femmes  fortes à la constitution solide, capable d’engendrer un nombre important d’enfants, de quoi vaincre la mort infantile et fournir une descendance nombreuse  à leurs maris. Ainsi, la mère d’Irial avait eu 12 grossesses. Sur les 12 enfants nés, 7 avaient survécu. Un nombre conséquent déjà pour l’époque, mais qui avait permis aux Ó Ceallaigh de s’imposer et de former un clan puissant.  Et parmi ces 7 enfants, il y avait Irial. Irial l’incompris, le mal aimé, le vilain petit canard pourrait-on dire si l’on prenait les références contemporaines pour le décrire. Un enfant soumis, qui avait subi plus que nécessaire les colères noires du patriarche, et qui encore aujourd’hui les subissait, par peur des brimades violentes qu’il avait subi et qui avaient tracé des stries sanglantes dans son dos pendant des mois dans sa jeunesse. Sur ses six frères et sœurs, il était l’exclu, le paria. Celui qui n’honore pas la famille, et son père avait toujours mis un point d’honneur à le lui rappeler. Ses sœurs avaient fait des mariages productifs, et il était déjà l’oncle d’une dizaine d’enfants. Ses frères étaient tous de solides guerriers, forts, puissants, à la musculature digne des dieux guerriers des Vikings envahisseurs. Lui était différent. Irial, la tendresse incarnée. L’enfant qui piquait des colères noires étant enfant pour avoir ce qu’il voulait, ce que son père corrigeait derrière dans la violence. Celui qui très tôt s’était tourné vers la religion, seul lieu de culture réel en ce XIème siècle irlandais. Ses parents n’avaient jamais compris. Il n’était pas marié malgré son âge avancé, et préférait prier, et se plonger dans les rares livres que comptaient les monastères de la Sainte-Eglise d’Irlande. La religion avait donné un panache au pays, mais son clan ne s’en était jamais aperçu. Toujours brimé, par son père, ses frères, et pris en pitié par sa mère et ses sœurs, une pitié méprisante, comme pour le faible qui n’aurait pas dû survivre aux premières fièvres, qui aurait dû naître mort-né. Une jeunesse compliquée, mais il avait survécu. Malgré la maladie, malgré les rudes hivers. Et il était là, aujourd’hui, en train de recevoir encore et toujours des ordres. Il avait voulu recevoir le Sacrement de l’Ordination, pour enfin être libre, mais son père avait refusé… Et ce soir, au souper du clan, la goutte d’eau avait fait déborder le vase…

- Irial, tu connais la jeune Roisin Ó Cathasaigh, du clan voisin ? Elle vient d’avoir 17 ans et son père a accepté qu’elle devienne ton épouse, il me devait une faveur. Bon, je sais, elle n’est pas de toute beauté, mais il faut que tu sois utile et que tu remplisses ton devoir d’homme comme les autres. Tu nous as déjà attiré bien trop d’ennuis comme ça avec ta religion. Sois un homme.
- Mais père, Roisin est bègue et elle ne croit pas en notre Dieu. Je ne peux l’épouser, vous connaissez mes ambitions. La prêtrise….
- Ferme-là chien ! Tu as bouffé la mamelle de ta mère comme les autres, alors comme les autres tu feras ce qu’on te dit.
- Je ne peux pas accepter…
- Tu n’as pas à accepter vermine. Tu vas obéir et rendre honneur à ton clan. Et baise-la, fais comme tes frères, eux au moins rendent gloire à notre famille.
- Mes frères sont des idiots ! Ils ne savent que frapper. Ils ne savent rien  à part bouffer, baiser et tuer ceux du Nord. L’Eglise m’ouvrait les voies de l’art et du savoir…
- Tais-toi et respecte tes frères ! Ce sont des modèles, comme ton père. Arrête tes gamineries et mange ta soupe. J’ai décidé, tu exécutes.

C’était la brimade de trop pour Irial. Il ne pouvait accepter un tel affront. Oui, il était mince, peu musclé, ayant davantage lu que battu, mais où était le problème. Une fois de plus cette nuit-là, il s’était couché avec le cœur en morceaux, haï de son père, à peine toléré par son clan. Ses larmes ne coulaient plus car son cœur s’en était tari. Ses paupières ne voulaient pas se fermer. Comme tout clan, les Ó Ceallaigh vivait dans une seule et grande bâtisse, tous empilés les uns sur les autres. Sauf lui, lui dormais dans l’étable, les pièces de la maison étaient déjà occupés par les familles de ses frères et ses parents. Ses sœurs, il ne les voyait plus, elles habitaient avec leurs maris maintenant. Cette brimade et cette intention de forcer sa volonté, de le dompter tel un chien n’avait que trop duré. Il devait se libérer de ses chaines. Ce soir. Et retrouver la liberté. Il y pensait déjà depuis quelques temps, mais ce soir, la colère avait remplacé le chagrin et la honte. Il ne supporterait plus jamais de tels mots.

C’est ainsi, dans la nuit noire de l’hiver, qu’Irial, blême mais déterminé. Sa fine silhouette se découpait dans la clarté spectrale de la lune pleine. Il ne ressentait plus rien. Ni douleur, ni chagrin, ni le froid, ni l’humidité qui s’infiltrait dans ses guêtres. Une ombre, un fantôme qui se dirigeait vers l’imposante demeure des Ó Ceallaigh. Les rayons de lune étaient néanmoins happés par une fine et courte lame de métal. Un poignard. Ce soir, ce soir était la fin de sa servitude au clan. Ce soir sonnerait l’heure venue de sa liberté. La demeure était emplie des ronflements des membres de sa famille. Irial, tel un ange vengeur, s’approcha du patriarche, l’être qu’il détestait tant, lui qui l’avait tant frappé, le responsable de son malheur, son geôlier,  son tortionnaire. Son geste semblait calculé, comme répété mille fois dans son esprit. Il ne trembla pas, et sourcilla à peine quand la lame froide trouva la peau chaude et grasse du cou de son père, la tranchant violemment, sans lui laisser le temps de réagir, de se réveiller, ni de crier. Le sang se répandit en jets puissants, éclaboussant Irial, à la mine toujours aussi déterminée. Un deuxième coup s’abattit sur le torse du patriarche, puis un troisième, dans le silence, dans la vitesse. Autant de coups pour se venger… Il ne pouvait s’arrêter là. Sa liberté en dépendait. Il continua donc son acte désespéré. La lame mordit la chair de sa mère de la même façon que son main : la gorge fut tranchée de façon nette. Un autre coup vint lui perforer le ventre, là d’où Irial était né. Il tranchait ainsi les derniers liens le rattachant à cette famille. Il laissa exsangue ses deux parents. Son passé. Son esprit avait pris un malin plaisir à tuer ces deux êtres de chair et il continua. Il lui fallait exterminer tout ce carcan d’oppression. Il trouva chacun de ses frères dans leur sommeil, leur trancha à chacun la gorge, se couvrant de leur sang de manière écœurante, sale, et honteuse. Mais il ne s’arrêtait pas, il ne s’arrêtait plus. La folie s’était emparé de son esprit pourtant si clair d’ordinaire. A son frère aîné, celui qui l’avait frappé au bas-ventre en remettant en cause sa virilité de par son refus à trouver une femme, il lui mutila le sexe. A chacune de ses belles-sœurs, il sacrifia leur ventre géniteur, comme un symbole, détruire le cocon à jamais. A son plus jeune frère, il fut gentil, et se contenta de lui enfoncer sa lame en plein cœur, en le regardant droit dans les  yeux, sa main ensanglantée sur sa bouche. Et il continua. Les coups pleuvaient, telle une danse merveilleuse, une main s’abattant telle la faucheuse en pleine orgie. Le sang giclait de toute part. Ses gestes étaient précis et ne faiblissaient pas. Son cœur s’était fermé à cette horreur. Chaque membre de sa famille connut cette funeste destinée. Même les enfants y passèrent, la lame les cueillant aux premières heures de leur vie, ne leur laissant aucune chance. Ainsi, Irial était le dernier des Ó Ceallaigh. Et jamais, jamais il n’engendrerait de progéniture, voulant taire ces gènes honteux.

Une fois le massacre terminé, le sang continuant de couler tout en s’épaississant, Irial se mit nu, enlevant ces guêtres lourds et rougies. Il fit chauffer des seaux d’eau et en remplit une bassine. Puis il s’y installa, fermant les yeux sur ce massacre et se laissa aller au confort de l’eau brûlante sur sa peau ensanglantée… Il ferma les yeux, et là, une larme coula. La seule semble-t-il, qu’il accorderait à la disparition de toute sa famille. Demain il partirait, en exil. Il ne pouvait rester là, il devait commencer une nouvelle vie… Nous étions en 1113, et une nouvelle vie s’offrait pour Irial… Très différente de celle qu’il imaginait…





La rencontre
“Ce que la chenille appelle la mort, le papillon l'appelle renaissance.”Violette Lebon

La fumée s’échappait lentement du bain, l’eau chaude et laiteuse était soudainement souillé par le sang familial, et Irial se reposait, apaisé, dans un calme olympien, un calme auquel il aspirait depuis des années maintenant. Il y accédait enfin…. Il était serein, débarrassé de sa famille encombrante et autoritaire…. Il voulait la paix, il l’avait enfin. C’est tout à cette sérénité que le jeune homme s’endormit…. Quelques instants à peine, juste de quoi se rendre compte de la situation. Il était là, seul dans son bain, dans une demeure où le sol buvait le sang comme un ivrogne boirait du vin, où les murs étaient aussi rouges que l’essence vital des hommes. Non, il ne pouvait pas rester ici, dans cette maison, il serait immédiatement condamné par les siens, ses sœurs demanderaient vengeance. Personne ne devait savoir qu’il était l’instigateur du massacre. Précipitamment, il sortit, nu, de ce bain, la peau désormais vierge de toute trace de sang. Il avait brossé ses ongles, rincé ses cheveux, épuré son visage. Un ange destructeur, voilà ce qu’on aurait pu penser en le voyant ainsi dans la clarté de la lune qui perçait par la fenêtre aux carreaux poisseux de la chaumière. Et en même temps, on aurait pu croire qu’il renaissait… Rapidement, Irial se revêtit, d’une tunique et de chausses claires, comme il en avait l’habitude, et le premier endroit où il se rendit vu la maison du Seigneur, l’église, la sainte demeure, là où il avait pris l’habitude passer ses matinées, à écouter la prêche des prêtres irlandais, à la sainte chevelure druidique sous la calvitie romaine… Dieu, le seul qui n’ait jamais compris Irial, sûrement son véritable père, celui qui lui avait donné la force de prendre son destin en mains, il n’avait d’ailleurs cette nuit, selon lui, été que l’instrument mortel de la main de Dieu son père. Il avait puni sa famille. Irial passa ainsi de nombreuses heures, agenouillé dans l’enceinte sobre de cette église, écoutant les différentes messes sans bouger, les deux mains jointes sous son menton, les lèvres jouant de délicates danses comme s’il parlait. Il priait. La religion était son foyer. Le temps passa, le soleil se leva, ses genoux commencèrent à lui faire mal, mais il continua, il voulait souffrir, pour expier ses péchés. Il le fallait. Il avait tué, son père, sa mère, ses frères, ses sœurs, ses neveux, ses nièces. Tous baignaient dans leur sang purpurin. Seul lui était encore vivant. Il raconta tout au prêtre, son mentor. Celui-ci ne put cacher son visage horrifié devant tant de meurtres accomplis en une seule nuit. Mais il ne jugea pas son enfant, Irial. Il l’écouta, attentivement, et lui conseilla de se repentir. Mais aussi de renaître. Il ne pouvait rester ici. Il lui fallait se créer une nouvelle vie. Alors le jeune Irial, vêtu comme il l’était, sans bagage et sans se retourner, marcha, et gagna un autre village, puis encore un autre. Il laissa pousser sa barbe et ses cheveux,  et tel un pèlerin, il chercha comment renaître, ainsi que le lui avait conseillé le prêtre de sa paroisse. C’est semble-t-il le hasard, ou Dieu, plus sûrement, qui lui offrit la solution, par un soir de brume, dans une taverne où l’alcool poissait autant les murs et le sol que l’avait fait le sang de sa famille à l’époque. Et pourtant, dans cette sombre atmosphère, polluée par les ivrognes et les indigents, Irial fut intrigué par un homme qui comme lui était seul. Et qui comme lui touchait à peine à sa timbale de bois devant lui, ni à son plat de gruau… Cela aurait pu en rester là, deux hommes qui ne se connaissent pas et qui restent dans leur coin. Mais Irial ressentit au plus profond de son être une attirance presque spirituelle envers cet homme. Il se leva donc puis s’asseoir et sa table, et la conversation commença. Pas une conversation bruyante non mais plutôt mystique. Des banalités, des histoires…. Puis vint le moment où ils se retrouvèrent seuls, dans une chambre, celle qu’occupait le bel inconnu dans cette auberge. A la lumière de la bougie, Irial put enfin voir à quoi ressemblait cet inconnu. Il se nommait Duncan, et se disait écossais. Les mots manquaient à Irial tellement ils étaient antinomiques. Beau aurait pu convenir mais c’était tellement réducteur…. Pourquoi donc se limiter à des mots pour exprimer toute la beauté, toute l’expression, toute l’émotion que provoque un visage, un habit une allure, un geste, un ton … Des yeux gris et perçants. Des dents blanches et pointues. Ténébreux, Duncan avait des cheveux noirs et courts, le menton désert de toute pilosité, contrairement à la barbe épaisse et emmêlée d’Irial. Le nez pointu. Les oreilles petites. La taille fine, mais les épaules fermes. Un corps fin, mais élégant. Une fine ligne qui se détachait derrière son oreille pour rejoindre toute en finesse le sternum de l’homme. Des muscles tout en souplesse. Irial se sentit pris au piège de cet homme, de son charme, de son élégance. Ses yeux le dévoraient, mais son corps était comme paralysé. Sa bouche. Fine mais volontaire, son baiser, délicat mais gourmand. Irial n’avait jamais connu l’amour auparavant, ni même la passion charnelle, et aujourd’hui, cette nuit, ans cette sombre taverne il se laisser corrompre par cet individu, ce Duncan. La passion le prit tout entier, comme une tendre folie. L’émoi, l’émotion, tout était déréglé, au point qu’il ne s’aperçut pas que parmi les baisers voraces de Duncan dans son cou se mêlaient de légères morsures, de plus en plus prégnantes et de plus en plus profondes. Engourdi, Irial ne se rendit pas compte de son sang qui coulait sur sa peau, dégusté en majeure partie par Duncan. Mais il aima cette sensation, ce sentiment de légèreté et d’épanouissement.

Le lendemain matin, à son réveil, il s’aperçut en se levant de ce lit où il avait passé la nuit des traces de sang, sur la paillasse et dans son cou, coulant sur son torse. Il était apeuré, il ne comprenait pas, il était perdu. Il songea un court instant à s’enfuir mais resta, jusqu’au réveil de Duncan. Et il attendit longtemps, jusqu’au crépuscule, seul moment où enfin l’homme consentit à ouvrir les yeux, et à s’étirer, découvrant ce corps qui avait fusionné avec celui d’Irial la nuit précédente. Il vit que son amant d’un soir était tourmenté. Et au fil des mots qui coulaient comme battus par le vent de la bouche d’Irial, la lumière vit enfin le jour.

- Irial, n’aie pas peur. Mais sache que j’ai beaucoup aimé cette nuit. J’aimerai sincèrement que tu viennes avec moi, je repars en Ecosse dans quelques jours. Mais pour cela il faut que je te dise. Oui ce sang sur la paillasse est le tien. Et il est délicieux. Oui, je suis un vampire, même si nous savons nous faire discrets, je sais que de folles rumeurs courent déjà sur nous. Laisse-moi t’expliquer…

Et ainsi Irial eut connaissance de ce monde caché, ce monde de la nuit que se partageaient les vampires avec d’autres créatures. La connaissance ultime, le pendant de la théologie. Comme l’Eglise pouvait-elle cacher cela, car elle était forcément au  courant, Dieu savait tout, pourquoi le cachait-il à ses enfants ? Qui étaient ces démons, ces créatures de la nuit, ces forces maléfiques qui profitaient de l’innocence et de la bêtise, tout cela pour bénéficier de l’immortalité, alors que seul Dieu était immortel…. Et si … Non cela semblait irréel, inconcevable, Irial ne pouvait pas penser à ce genre de choses…. Osons le dire …. Et si Irial possédait cette immortalité ? Cette jeunesse éternelle ?  Quelle merveilleuse chose n’est-ce pas ? Lui, un assoiffé de culture, peut-être pourait-il vivre jusqu’à une époque où la culture régnerait en maître et aurait vaincu et exterminer la bêtise humaine, la violence et la barbarie. C’est ainsi, après une longue réflexion qu’Irial demanda à son amant, chez qui il vivait depuis quelques semaines, de le transformer, pour être comme lui, un vampire. Duncan, amoureux, ne résista pas bien longtemps mais le prévint des conséquences et de la douleur de la transformation. Irial devrait renoncer aux Eglises et leurs rites… Qu’importe, Dieu n’habite pas dans une église mais dans le cœur de ses enfants. Son désir était tel qu’il en oubliait même que les vampires étaient haïs par Dieu car fils du Malin…

Le rituel de transformation fut incroyablement douloureux pour Irial…. Nu, allongé sur une paillasse de pierre, Duncan dégagea sa nuque, et enfonça ses crocs dans la chair tiède et délicieuse de son amant. Très vite, le sang commença à affluer dans la gorge du vampire. Irial, allongé, sentait venir l’engourdissement devenu habituel. Mais ce soir, ils iraient plus loin. Ce soir, Duncan ne s’arrêterait pas. Il n’avait plus peur, il voulait devenir immortel, et Duncan le lui permettrait. Il sentait les canines de son amant faire leur office. Boum Boum…. Son cœur s’affolait, comme celui d’une biche entre les griffes d’un loup. Ses organes sentaient le danger arriver. Le sang battait de plus en plus fort, ses tempes lui faisaient mal, son cœur était fou, il cognait contre ses côtes comme s’il allait en sortir pour fuir ce monstre carnassier. Bientôt, la respiration d’Irial fut plus difficile, son cerveau commençait à manquer d’oxygène, faute de sang… Ses extrémités étaient comme mortes, froides et blanches. Sa peau perdait en couleur de minute en minute, au rythme de son sang qui s’échappait inexorablement. Ses veines, ses artères, transparaissaient sur une peau devenue translucide. Sa gorge bientôt ne fut plus d’un entrelacs de vaisseaux noirs, avec comme point central le point de succion du vampire. Puis, Irial perdit connaissance. Il s’était endormi, comme mort, vidé de son sang.  Alors, Duncan se leva, et prit soin d’essuyer ses lèvres où trainer encore quelques gouttes de sang d’Irial. Puis il prit un couteau et fit une entaille dans son avant-bras, avant-bras qu’il portait aux lèvres de son amant, et il laissa couler son sang... Le processus commença enfin. Le sang vampirique coulait dans la gorge du mort, jusqu’à ce qu’un réflexe arrive, cela de la soif, et alors Irial se réveilla, suçant cet avant-bras avec avidité, jusqu’à ce qu’il se sente en vie, à nouveau. Repu, il s’endormit, paisiblement, pendant que Duncan nettoya le sang sur son bras et se repose. A son réveil, Irial eut faim, très faim, comme s’il n’avait plus mangé depuis des années. Mais alors, il s’aperçut qu’il voulait du sang. Heureusement, Duncan y avait pensé et lui avait ramené un humain, il était évanoui, presque mort, mais Irial n’y fit pas plus attention, et il se jeta alors sur sa gorge, pour s’offrir un vrai festin. Irial avait réussi : il était désormais immortel il était vampire. Sa renaissance avait commencé.

Une fois transformé, Irial fut sujet à de nombreuses sautes  d’humeur. Heureusement Duncan, son Sire, était là pour le canaliser, et pour lui apprendre à se nourrir sans éveiller les soupçons, sans tuer, voire parfois même à se contenter de sang animal. Ce sang-là était moins nourrissant, mais il suffisait quand aucun humain ne se présentait. Pour cette renaissance, dans cette nouvelle vie, Irial prit une décision sous les conseils de Duncan. Il changea de patronyme. Depuis son départ, toute l’Irlande savait que sa famille avait été décimée, et que lui avait disparu. Il fallait désormais qu’il devienne tout  à fait un autre désormais. C’est ainsi qu’il se ferait désormais appeler sous le nom d’Irial Gancanagh.





Le soulèvement
“Dans chaque trahison, dans tout mal commis, c'est de Dieu qu'il est question.” Frédéric Boyer

La nuit avait remplacé le jour. La Lune était devenue l’astre principal dans la nouvelle vie d’Irial. Désormais, tout était différent et pourtant il aimait cela. Les nuits étaient devenus pour lui synonyme de sang versé, parfois de vraies boucheries, parfois au contraire de petite dégustation. Mais il brûlait désormais sa nouvelle vie par les deux bouts. Tout était nouveau pour Irial il se délectait de cet élixir purpurin, encore chaud, sortant à peine des veines de sa victime, un vrai flux de vie qui sortait d’un corps pour en enrichir un autre. Sa peau était devenue blanche telle de de la porcelaine, une  délicate porcelaine, blanche, et pure, aux lignes délicates , les lignes d’un corps qui se découpait gracilement aux côtés du corps plus robuste de Duncan dans les nuits sombres et humides d’Ecosse. Ce corps bien fait, ni trop musclé ni trop maigre. Un corps qui était devenu la terreur des mortels. Irial goûtait à l’immortalité avec délice, il avait tant voulu ce don et il ne le regrettait pa, même si ses doigts étaient sans cesse froids, même si ces mêmes doigts ne jouaient plus avec la lumière solaire mais avec la rosée sur les brins d’herbe verte des prairies autour de domaine de son Sire. Un Sire qui avait été un vrai professeur pour lui, lui montrant comment utiliser le Charme, comment hypnotiser les humains, pour qu’ils soient davantage consentants à donner leur sang. Il lui enseigna à maitriser sa soif, et à soigner ses attaques car la discrétion restait un maitre mot concernant ces activités peu reluisantes. A l’inverse, ils côtoyaient les milieux les plus bourgeois de l’époque, côtoyant les grands seigneurs, qui appréciaient la culture naissante d’un Irial se révélant fin stratège et de bons conseils en politique. Il se sentait enfin à sa place, aux côtés de cet homme qu’il aimait, dans ce château aux pierres plus chaudes que son corps, à se balader au clair de lune dans la bibliothèque qui comptait un nombre élevé d’ouvrages pour l’époque. Tout n’était que plaisir et délice. Tout …. Ou presque. Car la beauté de cette nouvelle vie n’était pas aussi lumineuse qu’on aurait pu le croire. Il était une créature de la Nuit désormais, tout comme son Sire. Un Sire aussi beau que la Nuit, aussi captivant que cette sphère blanche qu’était la Lune. Grâcieux, fort, cultivé, et romantique, mais aussi cruel, méprisant et condescendant. Très vite, alors que les deux hommes allaient ensemble aux réceptions fastueuses des seigneurs des XIIème et XIIIème siècles, et qu’Irial se faisait de plus en plus remarqué par sa culture combiné à une foi chrétienne encore très présente, Duncan n’avait de cesse une fois rentré de le rabaisser, et lui rappeler que sans lui il ne serait rien, qu’il lui devait tout et qu’il ne devait jamais oublier qu’il était inférieur à lui. Irial n’aimait pas ces réprimandes, et les deux hommes se disputaient souvent sur le sujet, les cris ne cessant que lorsque que Duncan levait alors la main sur Irial, comme pour asseoir son autorité de manière brutale : l’usage de la violence légitime disait-il. Au début, c’était assez rare, puis au bout de quelques dizaines d’années, dès qu’Irial eut dépassé les 150 ans et qu’il se contrôlait parfaitement, Duncan se montra de plus en plus autoritaire. Mais ce n’était pas tout. Désormais, ils n’étaient plus seuls dans l’immense demeure, Duncan, fort de ses 500 ans, avait désormais plusieurs Infants, des hommes bien entendus, tous plus beaux les uns que les autres, des blonds, des bruns, et Irial n’était plus son préféré, et aussi des serviteurs ou domestiques mortels qui servaient de réservoir pour les festins… Or Irial n’avait accepté de venir que parce qu’il pensait être unique, et il ne voulait Duncan que pour lui seul. Possessif ? Oui, il l’est, mais après tout où est le problème ? Les gens comme lui veulent toujours tout, n’importe où, n’importe quand, n’importe qui. Un soir, il eut le malheur de le dire à Duncan, après une folle nuit d’amour comme ils en avaient fréquemment et Duncan s’était moqué de lui. Oui il l’aimait, mais comme il aimait chacun de ses enfants. Irial n’était rien de plus qu’un jouet, pour le bon plaisir de son maître, et c’était assez dur à accepter pour lui.

Dur ? La blague, ce n’était pas dur, c’était impossible pour Irial. La jalousie, l’envie, le dévoraient tout entier. Son sang-froid avait disparu et il lui arrivait parfois de se venger sur une des victimes humaines, une des cibles de Duncan, tour à tour leur brisant la nuque ou les vidant de leur sang, les laissant pour mort sur le bord de la route. Le sang, une denrée qui était devenu son quotidien. Les périodes les plus fastes pour les vampires restaient les guerres, car les charniers étaient de véritables réserves pour eux, surtout pour les plus discrets. Un nid comme celui de Duncan demandait beaucoup de sang, et la discrétion étant de mise il fallait faire attention. Irial oubliait parfois cette discrétion, tellement il était en colère. Sa colère était forte et irréfléchie. Mais c’était mal connaitre Irial que croire qu’il resterait ainsi jusqu’à se prendre un pieu dans le cœur. Non, il était bien plus réfléchi ue ça, et maintenant il avait un large accès à la littérature, notamment à certains livres que ne possédait pas Duncan : de magnifiques ouvrages enluminés appartenant à des riches écossais chrétiens, sur les créatures de la Nuit comme lui. Il y était notamment marqué que le lien qui lie le Vampire et le transformé pouvait être brisé. Bien entendu, c’est une chose dont Duncan ne lui avait jamais parlé auparavant… Pourquoi le geôlier donnerait-il la clé de la porte de prison au prisonnier ? Ce serait suicidaire. La mort du Vampire restait la meilleure solution d’après le livre mais l’enfermer pouvait suffire également. Irial ne souhaitait pas la mort de Duncan. Mais il souhaitait briser le lien, car il ne supportait plus la dépendance qu’il lui faisait subir, avec toutes les brimades qui l’accompagnaient. Irial utilisa donc son charme, pendant de longs mois, pour convaincre les mortels de la maison, les domestiques, mais aussi certains des Infants qui ne supportaient plus non plus la tyrannie de Duncan de fomenter un complot contre le maître des lieux. Ce n’était pas évident, mais ils avaient le temps d’organiser un tel crime, ils avaient l’immortalité après tout. Et Duncan, confortablement installé dans son nid tel un roi avec ses sujets était de moins en moins méfiant.  Or, la méfiance doit toujours être de mise pour les créatures de l’ombre, lui-même devrait le savoir, on ne vit pas plus de 500 ans sans être méfiant… Mais voilà qu’il devenait paresseux, comme ces tigres que l’on mettait en cage et que l’on habituait à manger de la viande toute prête, et qui perdaient leur instinct de chasseur et par la même occasion toute leur combattivité. Duncan était un de ces félins, un de ces prédateurs endormis qui se contentaient de boire le sang de ses domestiques. Il sortait de moins en moins et profitait de l’immortalité en s’empâtant, enfin si on peut dire qu’un Vampire s’empâte, comme ils ne peuvent plus grossir ne se nourrissant que de sang.

Le plan d’Irial était machiavélique. Et tellement fin que Duncan n’y vit que du feu. Un domestique converti à leur plan accepta de boire un poison qui était long à faire effet, avant de se faire mordre par Duncan. Or c’est bien connu : il faut toujours se méfier sur la fraîcheur de la viande avant de la consommer. Manger une viande infectée c’est s’infecter soi-même. Le résultat ne fut pas long à attendre et quand l’humain tomba, mort, sur le carrelage d la demeure, il était déjà trop tard pour que Duncan réagisse, son corps affaibli par le poison contenu dans le sang de son repas. Engourdi et groggy, Duncan fut rapidement maitrisé par certains de ses Infants, Irial le premier, qui avait le plus de force étant le plus ancien. Les domestiques amenèrent des chaines en argent. L’avantage premier du XIIIème siècle était encore la pureté de ses métaux, autant dire que le visage de Duncan se tordit violemment de douleur quand l’argent toucha sa peau. Son visage était métamorphosé, comme si le poids des années faisait enfin son effet. Sa peau devenait jaune comme un vieux parchemin en train de tomber en poussière, ses yeux étaient injectés de sang et enfoncés dans leur orbite, et il semblait souffrir le martyr, et cela s’entendait, car il hurlait à la mort. Mais pas assez cependant pour l’empêcher de parler…

- Je sais que tout cela est de ton fait Irial. Comment peux-tu faire ça à ton Sire, ton maître ? Tu dois m’obéir, tu n’es rien sans moi.
- Tu te trompes Duncan, tu m’as aidé, mais je ne dépends pas de toi. Je romps mon lien avec toi dès à présent.
- Jamais ! Tu m’entends ? Jamais tu ne rompras notre lien. Un jour, je me libérerai, et je te pourchasserai jusqu’à te retrouver, et je me vengerai de cet affront que tu me fais aujourd’hui.
- J’ai dit que c’était fini.

Froid, net, cassant, la voix d’Irial avait sonné comme une cloche de cristal au-dessus d’une étendue d’eau. Un courant d’air frais avait envahi la pièce, un froid de mort. Irial, le beau vampire aux yeux de glace et à l’allure spectral, n’avait pas tout dit à ses compagnons. Enchainer le Sire ne lui suffisait pas. Il s’était fait une raison : jamais il ne pourrait avoir Duncan pour lui seul, car Duncan pensait qu’Irial était sa propriété et ne le considérait que tel un jouet, un passe-temps. Irial voulait plus, bien plus. S’il ne pouvait l’avoir pour lui seul, alors plus personne ne l’aurait. C’était ainsi. Il ne voulait pas plus être le dominé. Il voulait prendre son indépendance. Être le maitre. Alors il n’avait pas le choix. Il avait sorti de sous sa veste un long pieu en bois, qu’un prêtre lui avait donné dans le village voisin. Et il avait brisé son lien, enfonçant le pieu profondément dans le cœur de son Sire. C’était fini. Il était libre. Libre.





Valentina
« Seul l’amour peut garder quelqu’un vivant » Oscar Wilde

La nuit n’était désormais plus le théâtre unique des êtres de l’ombre, mais les mortels se l’appropriaient également, oubliant le danger passé, pour s’illuminer de multiples torches, de lapions, dans des tenus aux milles pierreries, aux tissus tous plus colorés les uns que les autres, aux charmes des plus gracieux des créatures féminines. La soie, les tissus précieux, dominaient ce Quattrocento rayonnant. Les femmes, toutes plus délicieuses les unes que les autres, se laissaient allé aux extravagances de la couleur, et osaient même, malgré les cris des prédicateurs et des législateurs allongés leur traine, en faire une sorte de queue, pour accentuer leur ligne. Les hommes restaient sobres mais élégamment vêtus, et toute l’élégance d’Irial transparaissait à travers ses habits. Ses chemises étaient magnifiées par autant de pierres précieuses, sa taille était ceinte d’une ceinture dorée, le rouge dominait ses habits, le rouge purpurin, celui qui orientait désormais sa vie. Suite à la mort de son Sire, il avait sillonné l’Europe, rencontrant les plus grands seigneurs, goûtant les meilleurs crus français, fréquentant les universités d’Europe : Bruxelles, Lièges, Florence, Gênes, … Ce siècle était son siècle, conçu pour lui : l’humanisme resplendissait dans l’Europe toute entière et ses atours comme sa culture était appréciée. Être un vampire facilitait les choses car personne ne s’étonnait de sa longévité, comme s’il était normal qu’il ne vieillisse jamais. Il survolait cette époque comme s’il en était le père créateur. Il goûtait à tous les plaisirs, les nouvelles pâtisseries, le développement des habitudes culinaires, les grandes découvertes qui commençaient à envahir toute la sphère européenne, le développement du capitalisme allant de pair avec un protestantisme qu’il affectionnait énormément. L’émergence des foires régionales, et des villes marchandes, véritables lieux de pouvoir à côté des seigneuries et des Etats qui apparaissaient enfin après tant de guerres fratricides. Les monarchies fleurissaient comme des primevères au sortir de l’hiver dans l’Europe toute entière, l’Eglise avait pris l’ascendant en France, mais aussi en Espagne et en Italie. Et Irial vaquait à ses occupations, bien qu’il s’ennuyât parfois quelque peu. Il voulait se sentir à nouveau mortel, comme ceux de son temps. Il goûta aux plaisirs florentins, et fut amusé de la pudeur de ces hommes qui n’avaient jamais touché d’hommes auparavant. Il se plut à profiter des décolletés de plus en plus flatteurs des jolies dames. Mais il lui manquait quelque chose : une femme. Oh, il n’était pas romantique le moins du monde – est-ce qu’un romantique tuerait son premier amour ? – mais il voulait être comme les autres. Collectionner les ouvrages précieux et les œuvres d’art dans ses nombreuses demeures ne lui suffisaient plus. Et une fois de plus, Dieu sembla vouloir exaucer ses envies, et lui envoya un homme : Cosme de Médicis. Un florentin particulièrement influent, mais qui peinait à étendre son emprise sur Florence. Il souhaitait donner du pouvoir à sa famille, et Irial souhaitait une femme. L’accord fut vite trouvé en la personne de Valentina de Médicis, la fille de Cosme. Le père consentait à lui donner sa fille en mariage contre son aide. Irial était connu dans les hautes sphères politiques pour savoir manier les mots et les maux, et la rumeur disait qu’il pouvait défaire n’importe quelle famille au pouvoir.

La rencontre avait eu lieu lors d’une réception. Bien entendu, Irial, n’ayant pas encore fêté ses 500 ans, avait encore du mal avec le soleil, et l’Italie en était largement baignée, d’où son arrivée tardive à la soirée. Il s’était vêtu de ses plus beaux atours, deux cannes de drap pourpre disposé élégamment, agrémentés de bijoux d’or et de rubis. Il avait tout du gentleman idéal, et c’est d’ailleurs ainsi qu’il souhaitait être perçu. Il ne fut pas long à attendre avant de tomber sur Cosme, cet ami qui pouvait combler son envie fugace de se marier avec une humaine.  Les deux hommes discutèrent longuement avant que le patriarche appelle ses deux filles. Oui, car il arrangeait également le mariage de sa seconde fille avec un autre homme qui venait de les rejoindre, le cousin du roi de Ferrare. Un homme de taille plutôt moyenne, mais dont les yeux enfoncés gâchaient tout charme potentiel qu’il aurait pu avoir malgré ses habits riches. Lui-même, Irial, détonnait à Florence. Il était particulièrement grand, une particularité donnée par son sang et son vampirisme, et sa blondeur, très caractéristique en Irlande, mais inconnue ici. Les deux demoiselles de Medicis étaient magnifiques toutes les deux, bien entendu, comme on pouvait s’y attendre ici à Florence. Mais l’une retenait particulièrement l’attention d’Irial. Valentina. Une jeune femme ravissante, aux boucles brunes lui descendant élégamment sur les épaules. Fine, charmante, aux courbes gracieuses, son corps était ceint d’une large robe de soie aux larges emmanchures, d’un vert émeraude éclatant, rendant honneur à ses si jolis yeux sombres. Une femme qui semblait avoir du caractère, de la personnalité et qui ne manquait pas d’intelligence. Irial était intrigué par cette délicieuse mortelle, chose rare chez lui, pour qui la beauté était devenue banale à force de la côtoyer. Plus que son physique, c’est cette personnalité qu’il sentait poindre dans son regard qui lui avait fait envie la première fois. Le père fit les présentations, et le vampire se permit de le reprendre. Ou, officiellement, il étudiait le droit canon, même si cette spécialité n’était pas orpheline parmi les domaines que maitrisait Irial. Mais s’en tenir au strict minimum suffirait.

Finement, doucement, notre homme déposa un léger baiser sur le dos de la main de Valentina, ne la quittant plus des yeux. Ce vert la magnifiait réellement. Dès ce premier regard, il avait su, tel un prédateur, qu’elle serait sa proie. Il la voulait, il la convoitait. Malgré son corps froid, ses poils se hérissaient à la vue d’une si jolie proie. Son instinct de chasseur s’était réveillé. Elle devait être sienne, quel qu’en soit le prix. Il la courtisa pendant toute la soirée, mais alors que sa sœur répondait positivement aux charmes pourtant pathétiques de son prétendant, Valentina résistait. Irial aimait ça, il aimait qu’on lui résiste, la possession ne serait que plus grande. Et une fois de plus il se rappela que la chasse n’était pas forcément dans la précipitation. Il fallait s’approcher doucement de la proie. La mettre en confiance, pour ensuite s’en emparer. La rencontre resta fugace, la jeune femme préférant aller se reposer, prétextant une fatigue passagère. « Résiste-moi, bientôt tu seras à moi » voilà ce que pensa Irial quand il la vit s’échapper de sa présence, comme affolé par ce mariage arrangé. Bien entendu, Irial ne revit pas sa proie de la soirée, mais qu’à cela ne tienne. Il attendrait. Tel un loup tapi dans les broussailles…

L’avantage dans l’aide qu’apportait Irial était aux Médicis consistait encore dans la redevance que lui devait Cosme. Le pauvre homme se démenait comme un beau diable pour convaincre sa têtue de fille de céder aux avances de l’Irlandais. Mais rien n’y faisait. Alors le père, tout penaud, persistait et invitait l’homme toutes les semaines, toujours en soirée, comme l’avait exigé Irial. Et à chaque fois, la demoiselle sembla résister. Elle ne voulait pas de lui, mais il n’abandonnait pas. Et petit à petit, cette défiance, cette distance, cette sensation de non-possession transforma la faim d’Irial en des sentiments qu’il n’avait plus connu depuis Duncan. Il la voulait pour femme, car oui il se mettait à l’aimer. Rares étaient les fois où l’homme voyait la demoiselle, elle semblait toujours malade. Puis un jour, Irial cessa de venir. Non pas qu’il ne voulait plus d’elle, bien au contraire, il brûlait de la posséder. Mais il entendait une nouvelle stratégie : c’est elle qui viendrait à lui désormais et non plus l’inverse. Mais ce n’est pas tout : il usa de toute son influence pour que jamais personne n’épouse cette si belle femme, cette femme au caractère de feu, cette proie si délicieuse à chasser. Influent, Irial avait de nombreux soutiens. Il avait su au fil des siècles pactiser avec certaines créatures de l’ombre. Ainsi, il parvenait même certains jours à sortir sous le soleil grâce à de sombres potions au goût infect. Il lui fallait dissiper un maximum de doutes. Sa peau lui brûlait alors légèrement le soir mais c’était supportable. D’autres contacts quant à eux s’occupaient de ceux qui envisageaient de courtiser Valentina. Il les supprima un à un. Personne d’autre que lui ne l’aurait. Il était le plus puissant, le plus cultivé et le plus malin. Personne ne s’opposait à lui.

Pour Irial, tout n’avait été qu’une partie d’échec, afin non pas d’abattre le Roi mais de capturer la Reine. Après avoir supprimé toute concurrence possible pour la possession du cœur de la demoiselle, il s’était chargé de monter certaines familles contre les Médicis, alors même qu’ils prenaient de plus en plus d’importance.  C’est dans ce moment de détresse pour eux, et après la mort de Cosme, qu’Irial se plaça par le plus grand des « hasards » - rien n’était hasard dans la vie, ou la non-vie – sur le chemin de Valentina. Il la prit sous son aile, le piège se refermait enfin sur elle. Etape par étape, il la fit installer chez lui, lui laissant tout le loisir de s’accommoder à sa présence. Ce n’est pas lui qui irait la courtiser, il la laisserait venir jusqu’à lui, devenir sa raison de vivre. Il lui fit milles promesses, lui promit la vengeance des Médicis, lui désignant les coupables idéaux, la propre belle-famille de sa chère sœur. La couper de tous liens avec son passé était essentiel pour qu’elle ne dépende plus que d’Irial. Il y mettait tous ses moyens et son plan fonctionnait à merveille. Les liens avec le passé étaient coupés : elle était prête à s’ouvrir à un nouvel avenir. Avec lui. Sa proie était dans la gueule du lion, ou plutôt du vampire. Désormais, toute à lui, il lui fit vivre une véritable vie de princesse, l’emmenant voyager, découvrir de nombreuses œuvres d’art, tout était bon pour la conquérir. Son plan était parfait mais il comportait une énorme faiblesse : il l’aimait. La proie était devenue bien plus que cela. Elle était sa chose tant aimée, de laquelle il ne voulait pas se séparer. C’est ce qui le décida. Il fit ainsi ce qu’avait fait Duncan il y a maintenant plus de 400 ans, il raconta toute la vérité à Valentina. Sur les vampires, les créatures de la Nuit. Il tut bien entendu ses propres méfaits, passa un trait sur sa famille et sur son Sire. Elle ne le croyait pas. Comment imaginer les choses autrement ? Une jeune femme aussi intelligente et cartésienne qu’elle ne pouvait croire de telles fadaises. Même le physique toujours jeune d’Irial ne l’avait pas persuadé, un effet du Charme. Alors il lui montra ses canines, acérées et mortelles pour ses victimes. Sa réaction fut celle qu’attendait Irial pour qu’il fasse d’elle sa compagne pour l’éternité. Elle l’admirait. Comme lui-même avait admiré Duncan alors qu’il était encore humain. Irial n’eut pas grand-chose à dire pour la convaincre : l’immortalité, la jeunesse éternelle, la vengeance promise, tant de choses merveilleuses qui aboutirent à une fin des plus logiques : la conversation de Valentina en vampire. La première Infante d’Irial. Il l’avait tenu dans ses bras comme s’il ne voulait plus la lâcher. Et le processus commença. Son sang était divin. Pourpre, vivant, féminin. Il ressentait à chaque gorgée toute sa jeunesse, toute son intelligence, toute sa pugnacité. Il s’en délectait, c’était un véritable festin, il se sentait revivre.  Le corps de sa promise vida peu à peu de son sang, la laissant blanche comme la mort. Puis vint la fin du rituel : Irial entailla son poignet et fit boire son sang vampirin à Valentina. Il la laissa s’en délecter comme il l’avait fait avec elle et la laissa endormie dans les draps blancs de leur chambre. Il quitta la chambre pour se reposer sans oublier de demander à un de ses domestiques d’apporter le petit-déjeuner à sa dame le lendemain… Le pauvre mortel ignorait qu’en réalité ça serait lui le petit-déjeuner.

Tous les éléments convergeaient pour faire ce couple d’immortels un couple heureux, chassant côte à côte des humains la nuit pour se régaler de leur sang, mais la réalité rattrapa le malheureux Irial. Le Malin s’était mêlé des projets du seigneur, et peu de temps après sa transformation, Valentina tomba sur sa sœur. Pourtant Irial pensait déjà en être débarrassé, elle était censée être morte depuis des années, des siècles même, et pourtant il avait appris qu’un des Infants de Duncan avait voulu se venger de la mort de leur Sire en transformant la sœur de Valentina. Elles étaient désormais toutes deux des vampires…  Leur rencontre fut pourtant fortuite, en plein milieu de ce XIXème fleurissant. Irial et Valentina étaient tous deux sur la piste d’une victime quand soudain Valentina avait voulu pourchasser seule la proie. Elle était alors tombée sur Valencia, sa chère sœur. Avant qu’Irial ne puisse réagir, la vérité avait éclatée. Oui, c’est lui qui avait commandité le meurtre du père de son aimée. Oui il était le responsable de tous ses malheurs et ce dans un seul but : la posséder. La messe était déjà dite quand Irial sortit un pistolet de son veston pour tirer une balle en argent sur Valencia. Le projectile perfora directement son cœur, s’y ancrant si profondément qu’on ne pourrait la sauver. Il avait toujours été n bon tireur, précis, net et méticuleux. Elle était morte, mais Valentina savait déjà tout. S’en était suivi une longue dispute entre les deux amants. La douleur était telle pour la jeune fille qu’elle voulait mourir, elle voulait qu’il brise le lien. La réponse était ferme : Jamais. Irial ne décolérait pas. Il avait tant bataillé, il s’était battu, avait tout si finement planifié, et il avait fini par l’aimer, en plus d’aimer la posséder : jamais il ne la libérerait. Elle lui pardonnerait, elle était à lui, elle était sa chose, son objet, son trophée, sa moitié. Son visage était resté de marbre, il ne comprenait pas sa détresse après tant de siècles passés. Leur amour était fort. Elle l’aimait trop pour le quitter, et il l’aimait trop pour la laisser partir. Elle était partie cependant, le fuyant de toutes ses forces. Mais il tiendrait sa promesse : elle était à lui et jamais il ne le la laisserait vivre en paix. Il la traquerait sans cesse, la pistant, brisant sa vie pour qu’elle lui revienne toute entière. Jamais il ne la laisserait tranquille où qu’elle soit. Jamais. C’était une promesse. Jamais. Jamais…





La traque
“C'est le fait d'un homme sage de tirer profit de ses ennemis.” Xénophon

Et Irial avait tenu sa promesse. Jamais il n’avait cessé de la traquer, quel que soit le lieu, quelle que soit l’époque. Il avait traversé la fin du XIXème siècle et tout le XXème siècle comme il l’avait toujours fait, tel un artiste maître de son pinceau. Ainsi, il avait employé tout son savoir dans l’Amérique du début du XXème siècle et il profita de la Prohibition pour y développer un ingénieux commerce illégal d’alcool qui lui permit d’accumuler énormément de profits, de capitaux, ce qui faisait de lui un homme très riche. Ses très bonnes relations avec les institutions administratives et fédérales n’étaient pas pour rien bien sûr dans le développement de ce petit commerce. Il avait toujours su conseiller les puissants, et il les tenait littéralement dans la paume de sa main. Bon pas tous malheureusement, la multiplication de flux et l’accroissement des Etats-Nations avait rendu son action impossible à tout couvrir, et il s’était concentré sur quelques pays, jamais plus d’un à la fois. Ses connaissances s’étaient parfaites avec le temps et du droit canon, il était passé au droit tout simplement. Et aux finances également, de quoi devenir un homme important dans ce siècle où l’argent était roi devant les politiques. Après cette période de la Prohibition, il rejoint l’Europe, où les Guerres Mondiales étaient en train de déchirer le monde tel que tous l’avaient toujours connu. La Société des Nations, tel qu’il avait conseillé certains de la crée avait été un échec et il savait pourquoi : cette organisation n’ayant aucun pouvoir de sanction à proprement parler sur les Etats violant la paix internationale, elle ne pouvait qu’aboutir à un échec. Il avait prévenu les gouvernants français de l’époque, mais ceux-ci étaient bien trop occupés à offrir des congés payés au Français pour être réélus. Le résultat ne s’était pas fait attendre : la Guerre avait éclaté, avec un nombre de morts incalculable. Irial n’était pas inquiet pour sa propre non-vie, mais il s’était battu contre les Nazis, s’engageant dans les forces alliées britanniques. Il avait alors été d’une rare violence pendant les combats, invincibles parmi tous ces humains. Il défendait sa terre patrie. Il n’était pas des plus chauvins, mais quand on est immortels comme lui, il faut bien se distraire un peu, et i les plaçait toujours du côté des gagnants. De là à dire que les gagnants se plaçaient toujours de son côté il n’y avait qu’un pas.

Aujourd’hui, après presque 1000 ans passés à errer cette terre, il avait de nouveau retrouvé Valentina, et l’avait suivi sur cette île.  Irial était toujours aussi majestueux, riche à ne plus savoir qu’en faire il avait beaucoup investi dans la recherche sur les autres créatures de l’Ombre car il ne voulait pas se contenter de ses propres dons. Il se demandait notamment d’où les sorciers tenaient leurs pouvoirs et s’était au fil du temps allier avec quelques-uns d’entre eux qui lui donnaient des amulettes pour le protéger du soleil amulettes qu’il payait au prix fort. L’argent n’était pas un problème pour ce magistrat, qui possédait de nombreuses œuvres d’art et qui avait su faire fructifier ses biens au fil du temps. Il ne manquait de rien, hormis une chose : Valentina. Et il était bien déterminé à la posséder de nouveau. Certes il avait depuis conquis de nombreuses femmes et de nombreux hommes, ayant d’ailleurs un nouvel Infant, mais Valentina lui échappait toujours. Or il lui avait fait une promesse. Elle lui reviendrait. Car il l’aimait. Et elle l’aimait Et cette promesse, il la tiendrait. Soyez-en sûr, rien ne l’arrêtera… Rien. Ni personne. Sorciers, lycans, démons, anges, vampires, rien ne serait assez puissant pour l’empêcher de récupérer son Aimée. Valentina.


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Iwan Menchevik
Iwan Menchevik

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MessageSujet: Re: Irial - Tout est une question d'envie   Irial - Tout est une question d'envie EmptyMer 25 Mai - 18:04
Bon choix de scénario et d'avatar! Bienvenue! Hearted Hearted Hearted
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Dawn Leask
Dawn Leask
Fraise Tagada

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faucheuse de plusieurs siècles
atteinte du syndrome du pompier
et obsédée par les hommes


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MessageSujet: Re: Irial - Tout est une question d'envie   Irial - Tout est une question d'envie EmptyMer 25 Mai - 18:07
L'homme de la situation.
Bienvenue parmi nous. Lov Bon courage pour terminer ta fichette !
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Irial R. Gancanagh
Irial R. Gancanagh

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MessageSujet: Re: Irial - Tout est une question d'envie   Irial - Tout est une question d'envie EmptyMer 25 Mai - 18:09
Merci beaucoup de vos messages d'accueil :) je continue la rédaction de ma fiche haha
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Ava M. Macmiller
Ava M. Macmiller
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MessageSujet: Re: Irial - Tout est une question d'envie   Irial - Tout est une question d'envie EmptyMer 25 Mai - 18:18
Bienvenue Officiellement !
Oh mais quel beau choix d'avatar mon petit ! Slp

Bon courage pour ta fiche, j'ai hâte de découvrir ton personnage ! Enfer
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Keavy Urquhart
Keavy Urquhart

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when you just sit in silence, the wind blows through you, the sun shines in you, and you realize, you are not your body. you are everything.

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Espèce : elle est de ceux qui ont des ailes qui protègent, créée et aimée par le Père.
Âge : créature immortelle qui parcourt les cieux et la terre maintenant, depuis des millénaires.
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MessageSujet: Re: Irial - Tout est une question d'envie   Irial - Tout est une question d'envie EmptyMer 25 Mai - 18:30
très bon choix de scénario, tu fais une heureuse Slp
bienvenue à toi & bon courage pour la rédaction de ta fiche Blbl Blbl
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MessageSujet: Re: Irial - Tout est une question d'envie   Irial - Tout est une question d'envie EmptyMer 25 Mai - 18:40
Bienvenue parmi nous et bon courage pour la rédaction de ta fiche Lov
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Le conteur
Le conteur
Maître des mots

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Livres Sterling : 3163
https://disillusionsky.forumactif.org
MessageSujet: Re: Irial - Tout est une question d'envie   Irial - Tout est une question d'envie EmptyMer 25 Mai - 20:18
bienvenue à toi ! si tu as des questions on est là!
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Loki Magni Dalgaard
Loki Magni Dalgaard
Poulet Surnaturel

Parchemins : 303
Livres Sterling : 4231
Crédits : White Rabbit

Vit dans un manoir avec une autre vampire. A un corbeau domestique. Maîtrise et connaît très bien les armes des différentes époques ou il a vécut. Déteste la technologie.

Irial - Tout est une question d'envie 758258Re6185M

Espèce : Vampire
Âge : Plus de 8 siècles
Présence :
  • Présent(e)

MessageSujet: Re: Irial - Tout est une question d'envie   Irial - Tout est une question d'envie EmptyMer 25 Mai - 21:28
Bienvenue ombre du passé Irial - Tout est une question d'envie 1676027902
Hâte de lire ta fiche et de découvrir plus en avant ton personnage ;)
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Valentina G. De Medicis
Valentina G. De Medicis
Hell's Chick

Parchemins : 229
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Irial - Tout est une question d'envie Large

Espèce : Vampire
Présence :
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MessageSujet: Re: Irial - Tout est une question d'envie   Irial - Tout est une question d'envie EmptyJeu 26 Mai - 0:27
Mon petit bébé est arrivée !  DCYE  *crise cardiaque*
Officiellement bienvenue mon chaaaaat ! Hearted et puisse le sort... Ah non pardon, c'est nous qui sommes foutus... Slp
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Anonymous
Invité
Invité

MessageSujet: Re: Irial - Tout est une question d'envie   Irial - Tout est une question d'envie EmptyJeu 26 Mai - 0:45
Bienvenue par ici !
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Irial R. Gancanagh
Irial R. Gancanagh

Parchemins : 155
Livres Sterling : 3167
Espèce : Vampire
Âge : 35 ans en apparence mais 928 ans en réalité
Présence :
  • Présent(e)

MessageSujet: Re: Irial - Tout est une question d'envie   Irial - Tout est une question d'envie EmptyJeu 26 Mai - 3:11
Merci beaucoup :) Logiquement, je poste mon histoire complète demain :) J'attends l'assentiment de Valentina :3

Edit : Fiche terminée
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Dawn Leask
Dawn Leask
Fraise Tagada

Parchemins : 379
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Irial - Tout est une question d'envie Tumblr_ng8bubiUwi1sts1dho1_400

faucheuse de plusieurs siècles
atteinte du syndrome du pompier
et obsédée par les hommes


Espèce : faucheuse
Âge : sans âge
Présence :
  • Présent(e)

MessageSujet: Re: Irial - Tout est une question d'envie   Irial - Tout est une question d'envie EmptyJeu 26 Mai - 16:59
Je voulais lire ta fiche de présentation car j'avais une petite demi heure devant moi, mais vu la taille j'aurai jamais le temps de finir avant de partir. xD On essaye de faire ça au plus vite petit vampire Lov En tout cas je suis impressionnée o_o Val, tu as lu l'histoire, c'est bon pour toi ? Comme ça quand on repassera on pourra directement le valider si c'est ok pour toi.
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Valentina G. De Medicis
Valentina G. De Medicis
Hell's Chick

Parchemins : 229
Livres Sterling : 3375
Crédits : Sherinn

Irial - Tout est une question d'envie Large

Espèce : Vampire
Présence :
  • Présent(e)

MessageSujet: Re: Irial - Tout est une question d'envie   Irial - Tout est une question d'envie EmptyJeu 26 Mai - 17:05
Je l'ai lu hier. C'est parfait pour moi !
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The Rook
The Rook
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Livres Sterling : 3712
Celui qui sait tout et voit tout

Espèce : Indéfinie
Âge : l'âge de Dieu
MessageSujet: Re: Irial - Tout est une question d'envie   Irial - Tout est une question d'envie EmptyJeu 26 Mai - 18:09


The first step is the hardest, the rest is adventure !


Félicitation, c'est l'heure de la validation ! Allez prends ton envol !


Wahou bah ça c'est de la fiche. Lov J'ai hâte de voir ton Irial évoluer auprès de nous, et voir s'il va réussir à reconquérir Val (ce qui arrangerait bien Shirin la démone). Tu devrais aussi rencontrer Sinead et Loki je pense que vous vous entendriez bien haha. C'est bon mon beau, tout est bon pour moi.



Et voilà c'est officiel, tu as remplis ta fiche de présa, écrit ton histoire, donné vie à ton personnage à chacun des mots que tu as écris ici. Tout ça fait partie d'un processus parfois long et studieux, mais si important ! Il nous permet à tous d'apprendre à connaître ton personnage et d'imaginer des rps tous plus inspirés les uns que les autres...

Un immense bienvenue à toi, on espère que tu te plairas ici !

Merci d'aller recenser ton avatar, c'est par là. On a aussi un listing créatures pour garder le compte, si tu appartiens à l'un des groupes concernés, regardes que tu y es bien mentionnée, si ce n'est pas le cas, mentionne le nous qu'on répare ça. Il serait aussi super top que tu viennes mentionner ton métier ici.

La prochaine étape indispensable est de créer ta fiche de liens. Tu trouveras par là également d'autres liens utiles pour créer un scénario si d'ores et déjà l'inspiration se fait sentir !

Si jamais tu te sens perdu, en cas d'une question, ou d'une suggestion (on adore les idées folles), le STAFF DE BST est là pour toi, notre humour est pas toujours au top, mais on aime nos membres, alors sois sûr que tu seras accueillie avec un cookie !

Encore une chose, et promis, je te laisse te lancer dans l'aventure. Tu trouveras dans les les nouveautés tout ce qu'on met en place pour le forum, c'est pas mal d'y jeter un coup d'oeil de temps en temps, et n'hésite pas à nous donner tes impressions qu'on sache ce qui te plaît ou pas !


Arman & Mo, Peluuches & Calidora.


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